5.13.2008

Japoniaiserie

Tu pensais les Japs constipés ?

Je vais te faire découvrir la plus grosse diarrhée que ni le riz gluant ni le conformisme oppressant de la société « Harder, Better, Faster, stronger » n’ont réussis à enrayer.

Le ‘GUTAÏ’, mouvement d’avant-garde Japonais rejette le poid de l’histoire et se cherche une nouvelle identité visuelle.
La provocation sera donc le mot d’ordre.

C’est dans ce contexte que Makoto Aida se permet de grands écarts avec la morale en se branlant devant un Kanji, ou en représentant Roosevelt par un énorme phallus humain.Contes de fées défoncés, lame de rasoir en guise de plume et érotisme scatologique, sont les fers de lance de la révolution visuelle japonaise nommée ‘HETA-UMA’ (malhabile/habile).

Imagine les Supers Nanas sous GHB et Hello Kitty sous Acides.

Ce mouvement apparut à la fin des années 70 sous l’impulsion anticonformiste Punk venue d’Europe. Son gourou, Teruhiko ‘Terry Flamingo’ Yumura appelait alors à une rebellion contre « L’art grotesque paranoïaque et terrible ».
Une démarche similaire à des pionniers de l’illustration de nos jours : Hervé Di Rosa, Charles Burns et Robert
Crumble.
Terry Flamingo fonde à l’époque avec des dessinateurs de la revue Garo le ‘Tokyo Funky Stuff’.

Cette approche marginale créera une subversion dans le milieu très codifié du Manga.
Junko Mizuno réinvestit l’esprit Kawaii dans ses illustrations à l’univers sombre et pervers.
Mahomi Kunikata, pouline de Takashi Murakami l’artiste à l’origine du monogramme Vuitton ‘Pop acidulé, dessine des jeunes filles ayant à peine l’âge d’aller voir DBZ au cinéma dans des situations plus qu’embarrassantes et vous savez quoi ?

C’est plutôt bandant.

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