11.22.2008

"je suis venu représenter"

La représentation et le rap vont de pair quitte a en débecter les plus culs-serrés, d'entre nous.
Tout à l'image de son temps le rap (français qui plus est) n'est qu'une affaires de chiffres.
L'argent pour séduire mais pas que; 75,77,19,13,93,94,95,78,97-2,97-1 ...
Tout ces chiffres pour décrire une masse, souvent décrire une situation critique, voire explosive, un monde à part, l'envie d'une reconnaissance et d'exister face à un monde qui les ignore.

Un parallèle intéressant peut être fait, il n'est, j'en convient que purement hypothétique mais mérite réflexion; Jésus et sa croix.

Pour le rappeur qui "représente" sa banlieue, son quartier, son bloc, son bâtiment, qui, l'a vu grandir, l'a persécuté, l'a stigmatisé, il est sans doute dans notre culture judéo-chrétienne des restes du martyr christique et de l'objet de sa souffrance et mort, érigé en symbole glorieux
fédérateur.
Ainsi le lien qui unissait Jésus et sa croix malgré eux, se transpose de nos jours dans nos banlieues ou autres "non-lieu".
Dans l'inconscient collectif, on retrouve parfois des signes ... troublants qui nous renvoient sans cesse aux barbus à la couronne d'épine.
Qui n'a jamais vu un rappeur les bras en croix, élevé les yeux au ciel dans l'attente d'une mystification? Bien que ce geste ne soit aujourd'hui "singer" pour s'inscrire dans la conscience collective, même si l'on connait la ferveur que certain mégalo ont à vouloir être reconnu au sein de l'Eglise...

"Je veux que mon nom soit inscrit dans la bible" K.West



amen.

9.06.2008

Manifesto !





Chez Yves Saint Laurent, on perd pas de temps.
Histoire d'asseoir un peu plus son emprise sur la mode et le tout Paris, on milite.
Sous ce ciel gris de septembre, Paris, des jeunes gens tout de noir vêtus distribue ce qui paraît à prime abord comme une vulgaire publicité.
Seulement voilà, la minuscule griffe mentionnant les trois initiales 'Y.S.L.' du parrain de la scène mode Parisienne te met la puce à l'oreille. Et en dépliant, quel fût ta surprise, Naomi Campbell revêt les couleurs d'Yves et nous montre à tous qu'elle n'a pas pris une ride.
Et parlons en, de rides, car ce parallèle est ce qu'a voulu Stefano Pilati (D.A YSL) pour nous suggérer habilement à nous, simples mortels; ridés ou en devenir, que le style Yves Saint Laurent est immortel.
Ça repart comme en quarante, même recette; mannequin black( sa première grande pub/son premier 'scandale') ses coupes architecturées, sa décontextualisation de la mode placant l'habit et celle qui le porte sur un podium (noir lui aussi).
La scène se déroule dans un appart Haussmanien (rive gauche on suppose) sans aucun mobilier auquel on déduirait une époque... Futile, car chez Yves on se veut intemporels.

Le Roi est mort, Vive le Roi!

8.22.2008

Barber Shop





Et ouais, c'est la rentrée; nouvelles copines, nouveaux copains, nouveau sac, nouvelles chaussures, nouveaux souvenirs et ...ho! Malheur! Ton coiffeur gay extraverti préféré Ricardo est resté aux Seychelles pendu aux bras musclés d'un gamin pubère ébène -pas de nouvelle coiffure-.

Même en amour il y aura toujours des perdants...


Une fois ton chagrin ravalé tu décides d'aller voir ton lave linge intelligent préféré qui lui a passé des super vacances s'est fait des super copains et j'avoue n'a pas trop penser tendance, vacances oblige...
Mais toujours sans tombé dans la facilité, voici quelques idées récoltées cet été au gré des rencontres qui révèlent une tendance 90's en ombre portée.

- Il est amusant de noter un retour fulgurant de la coupe infantile appelée aussi "coupe au bol".

mode d'emploi: (difficulté/ très facile) Munissez vous d'un bol, d'un saladier, d'un bonnet placer le de façon 'tonsure' et couper/raser ce qui dépasse. Variante: placez le bol sur votre front, rasez toute la partie supérieure et boîte crânienne puis nuque. Gardez votre bonne vieille frange et les tempes assez longues.

- On assiste aussi à une percée de la coupe dites "brosse-à-pointes-décolorées", Desireless dites vous? Absolument pas


mode d'emploi: (difficulté/ expérimenté) Lavez vous les cheveux séchez doucement, enlevez votre pull col-roulé et le tout est joué. Le tout et de bien sécher une fois vos cheveux en l'air. Si vous n'avez pas de pull col-roulé prenez votre shampooing sur un grand 8 (attention TRES efficace). Effet secondaire: Bannissez désormais tout vos treillis et autre vêtement militaire, on risquerez de vous prendre un cosplayer de base déguisé en Guile (Street Fighter).

- La coupe "Prince of Bel Air" vivement conseillée à tout mes khôs arabes noirs et toubabs yeah!


mode d'emploi: (difficulté/ très facile) Tout le truc, c'est d'avoir une belle pyramide sur la tête bien élancée et bien homogène. Osez la !

- La coupe "Hanson" rappelez vous ces petites gueules d'anges blonds pullulant dans les nineties... Mi:2, Titanic, Niegel de Sydney Fox et les Nsync l'ont eu! Si ça a pas de poids pour vous c'est que vous êtes nés après 90 et que vous n'avez jamais connu les basket 'laser'.

mode d'emploi: (difficulté/ très facile décidément) Une variante de la coupe au bol, raie sur le milieu, cheveux à longeur des yeux, front dégagé, et beau dégradé sur la nuque.
Un exemple? Basez vous sur la coupe de Jonathan Velasquez (Wassup Rocker)

"J'avais un trait dans ma coupe et c'était cool
Ils appelaient ça une 'autoroute' et pour eux j'étais fou!"
Akh

6.23.2008

Les Vices


"Je suis comme Levi's;
Plus je me dégrade, plus je prends de la valeur."
Beni Snassen


Le 'unbuttoned' de Levi's est la dernière trouvaille des stylistes de la marque qui a caressé le plus de culs au monde (60% de la population mondiale a un jeans).
Comme d'habitude, c'est le détail minutieux qui change tout, il y eut la 'Rivet-lution' des rivet en cuivre assurant un renfort des coutures à des endroits stratégiques, la 5ème poche (visant à accueillir un condom), le liseret blanc à sur les coutures à l'intérieur du jeans manière de paraphraser Burberry: 'chic et discret' un simple revers, et ton jeans gagne l'estime du passant reluquant ce détail fou qui en impose...
Il y eut la "Big E" (prononcer 'Biggy'), ces éditions de vestes en jeans à la trame plus raffinée et à la lettre E de la fameuse étiquette rouge, en tant normal la seule minuscule (LeVI'S), prétentieusement majuscule comme pour souligner l'impact qu'a eut la marque et le jeans en général sur notre époque.
Et des petits détails comme ça, il y en a des tonnes dans la mythologie Levi's.

On se demandait ce que ces stylistes aussi méticuleux qu'un Monk allait trouver pour nous étonner?
Trois fois rien juste une bombe explosive de par sa simplicité; Levi's rejoint l'image du vice qu'il avait cultivé depuis sa création.
Ses parallèles au sexe omniprésent dans toutes les pubs Levi's, les versions 'gay' de ces mêmes pubs, ses apparitions au cinéma dans des films souvent provocateurs et merveilleusement subversifs; 'Rebel without a cause', 'Brokeback Mountain'...
Le détail de l'année pour Levi's sera le 'Unbuttoned' comprenez déboutonné, il s'agit de déboutonner le premier bouton de votre 501 et ainsi fermez une bonne fois la gueule de ces idiots qui vous lançaient sans cesse: "Hé! ta braguette elle est ouverte".
C'est toujours ça la mode, les erreurs d'hier deviennent les merveilles de demain.


Jacky se souvient :
"C'était un été au camping du Luzeron-Plage, il était 14h j'étais attablé, j'étais repu, j'avais bien bu et la peau du ventre bien tendu. Je n'imaginais pas à l'époque que ce geste allait changer la face du monde."

Merci Jacky...

6.04.2008

"Le jour se lève, ça vous apprendra ..." Romain Bernadie James








Ce soir, c'est le grand soir
, t'as mis ton t-shirt Mickey oversized, ton petit short en éponge, tes socks, et tes sneakers vintages, une paire de wayfarer sans verre( s'il vous plaît !), et ton appareil photo qui vaut 98 fois le prix de ta tenue...
T'es prêt, tu peux aller rejoindre des copains copines et toute la bande des gay lurons du Paris Paris...( ou tout autre boite à vocation élitiste )
Claque la bise à Amar, puis engouffre toi dans le trou du cul de la "hype" parisienne (merci d'appuyer sur les guillemets).
Allez *shoot*, *shoot*, *shoot*, shoote toi puis re-*shoot*... Va s'y fait moi briller tout ce beau petit monde, rend les célèbres, tu reprends les codes photos les plus déplorables qui soient sans t'en rendre compte; accroc au sensationnel, tu veux du scoop, *shoot*, *shoot*, un sein qui dépasse, c'est bon ça, tu penses audience.
WAW ! Matte le look de ce mec on dirait Steve Urkel mélangé à Rick Ross, *shoot*, une meuf qui fait victoire avec ses doigts trop frai *shoot*, aucunes lueurs dans le regards de tous ces gens, frangés ou orné de lunettes de soleil, faut faire vibrer tout ça, *shoot*...
La musique au fond, on s'en branle; un mec qui dit faire de la minimale parce que "ça le fait", au fond rien d'existentiel... Ou plutôt si, car tu sais que sans tout ça, t'es rien, tu sais que demain, tu baiseras peut être une groupie qui fantasme sur ta vie de clubber acidulé faussement négligé, 4 graphistes en herbe obnubilé par So-me ou Artus t'ajouterons sur Facebook, et viendrons ainsi rejoindre ta petite famille de 559 amis.

AAAAh Paris, la concordance d'un Vogue, d'un Dazed & Confused et d'un Public, spectre d'une nouvelle ère de la photo?
En effet le phénomène blog accroît le 'buzz', sur skyblog ainsi on aperçoit des jeunes gens perdus prendre des photos de leurs pieds, immortalisent leurs 'délires' souvent médiocres et glauques bloquées dans leurs chambres...

- Tu crois que tout ça aurait encore lieu d'être si tu payais la pellicule de 20photos? -

Tu l'as vu comme moi, le phénomène est désormais lancé et inévitable, le dernier clip de N*E*R*D* le retranscrit bien, les CobraSnake et LastNightParty seront-ils les Irving Penn de demain, j'ai peine à y croire...
Mes amis soutenons une photo subversive, pleine de sens et esthétique (qu'elle qu'elle soit), tout d'abord, cultivons nous l'œil avant de bien sûr nous rendre sur les sites de potins hype qui ont bien sûr tout à fait légitimement leur place sur la toile:

- Envie de grands paysages déserts et géométriquement implacables, à la frontière d'un Steak et d'un Into The Wild (et c'est un compliment, oui j'honore la photo traitée dans le film Steak),


- Envie d'aller en afrique, pas celle de Tintin au congo ni de Banania, la vraie,


- Un regard sur les Etats Unis, plein d'ironie, loin de tout les super cliché métropolitain avec des gangs et des grosses voitures, l'Amérique 'Middle-class', du Desperate Housewives en moins pornos,


- Pleins de jeunes gens polis (fans de Renaud) qui partagent leurs aventures et leur vision du monde singulière loin de beaucoup de photographe en manque de concret,


- Une jeunesse post punk en mal de reconnaissance, Sid Vicious et Vice mag sont fans mais ils le savent pas,
NoFound

Bien sûr j'en omet beaucoup, et je vous invite à me rappeler à l'ordre en postant des liens dans vos commentaires, après il y a les grands, mais vous trouverez sans mon aide...
Maintenant enfin tu peux te branler la rétine sur TheCobraSnake et LastNightParty ( et même l'Apérolog ) ouais !

6.03.2008

Amour




- Les gens parlent d'amour,
moi je te parle de ce que je connais

. ....................................................................................B2O

L'amour est mort, en partant, il m'a glissé dans le creux de l'oreille son épitaphe :
"Je ne t'ai jamais aimé"
Brouillon de larmes et de sang, de larmes et de sans, sans toi, sans elle, sans lui...
Plume qui dérape, toi qui s'échappe, toit qui s'écrase, l'amour m'a dit 'erase'.

La première fois que j'ai vu l'amour, il partageait sa salive avec mon meilleur ami, je l'ai tout de suite cerné.
En grandissant je trouvais ça bizarre quand même, que tout le monde recherche cet enfant de putain d'amour. Partout on disait, l'amour ça donne des ailes, l'amour ça rend con, l'amour ça blesse, ça finit mal en général... Il y a un truc qui m'a semblé bizarre, pourquoi les chansons dites d'amour ne parlent que de l'amour au passé, jamais de présent, jamais de futur. L'amour conjugué au présent c'est l'acte sexuel rien de plus rien de moins. L'amour au futur c'est juste dans les Disney à la fin, c'est pour pas que les petits développent des pathologies sentimentales graves, mais comme d'habitude je l'ai grillé; "Ils s'aimèrent et eurent beaucoup d'enfants"c'est du futur antérieur.
Au lycée l'amour, ça m'intriguait de plus en plus, alors je l'ai étudié, l'ai théorisé.
L'amour c'est un sentiment purement humain, au fond ça doit être une drogue comme une autre, quand tu goûte à l'amour, tu en veux plus, quand tu en as plus, tu en veux encore, voilà quelle fût ma conclusion...Puis comme tout les interdits, je suis passé outre, attiré par l'interdit. Et, ironie du sort, je me suis dit : "J'arrête quand je veux", comme tout vice.
Une rupture plus tard, une nouvelle désillusion, une énième introspection, des mouchoirs, du chocolat, des vieux disques, des larmes...

L'amour m'a eût, éternel recommencement.

"When arrows don't penetrate, Cupid grabs the pistol" Andre 3000

6.02.2008

Le Bleu








Il est brut, lapis-lazuli, blues, morose, profond, Klein, stone, Stones, washed, canard, roi, marine, apaisant, noble, mystérieux, ténébreux, trouble, aquatique ou céleste...
On peut dire du bleu qu'il est la couleur non naturelle, mais résultant de phénomènes d'optique, la plus fascinante.

Si imperceptible, tellement abstrait, tant artificiel qu'il en devient beau.
Le bleu c'est le temps, c'est la beauté, c'est l'amour, c'est, dans un magnifique vulgaire romantisme, la mer, c'est l'éphémère et à la fois l'éternel.

Alors voilà pourquoi, à l'heure où le soleil se dévoile, le bleu nous recouvre, pour nous différencier de toutes ces choses tellement "naturelles", tellement mortelles en fait.
Les blues jeans font leur retour, les pulls marins, marinières et autre pantalon à ponts, les jeans délavés remettent le couvert, les yeux miroitent tous le bleu que dans le ciel parisien nous n'avons pas...

Toutes ces raisons font que tu peux courir te ruer sur cette chemise en jeans que tu aperçût l'hiver battant, que les derby bleues vernies ne font pas 'guignol', que ton jeans est et restera bleu, et que ton pashminâ cet été sera d'un bleu indigo pour le plus indien des étés...








R.I.P.Y.S.L