Le Metro, c'est commun, le commun, c'est le bordel. Ligne 13; métro Malakoff porte de vanves, il est 8h20, je vais en cours, direction Rue des Boulets; 'tu l'as dit ouais'.
Bref le clavaire commence, je rentre dans la rame, plus de places assises, je prends sur moi. Montparnasse Bienvenüe, je me noie dans cette marée humaine, je ne surnage plus que grâce à ma grande taille. Ça s'énerve, ça grésille, ça bout... Les gens se tendent un par uns, ils sont tous contractés. -alarme- Les portes se ferment, c'est parti, et l'on s'enfonce dans les tunnels sombres, chauds et humides. Bruissements métallique, nous sommes tous en sueurs, la barre est moite et glissante, on se colle, on se serre jusqu'à ne faire qu'un. Contre le grès de tous hélas.
Entre deux va et viens, certains s'en vont, mais d'autres arrivent, plus nombreux et toujours plus tendus. Cette étreinte forcée, donne lieu à des cris et respirations métalliques, la rame pénètre les sous sols plus forts, plus vite. La terre tremble sous les vas et viens souterrains, elle expulse ses vapeurs à la surface par ces grilles d'aérations dont l'on doute à chaque fois que nous sommes amené à marcher dessus. Rue des boulets, terminus, éjaculation rythmée au bruit des pas pressés. La rame se remplit à nouveau et repart. 'On n'arrêtera jamais le progrès, même quand il encule la Terre'.
Paradoxal non? -Non.
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